Situé route d’Arbussac
Un lieu de sépulture pour les animaux.
Passionnée par les animaux, Martine Lopez est à l’initiative d’un tout nouveau projet dans le département: la création d’un cimetière animalier.
Sa mission: aménager un espace, au milieu de grands chênes, où nos fidèles compagnons reposeront tranquillement.
D’une durée de 1 à 10 ans, comptez 50 euros par an pour les concessions. Le concept connait déjà un retentissement chez les professionnels.
Les animaux de compagnie ont désormais leur cimetière.
Que faire de son animal de compagnie lorsqu’il meurt ? Bien que funeste, la question mérite toutefois d’être posée.
Quand elle perd son chien, l’an dernier, un beau bouvier bernois à la robe tricolore, Martine Lopez, sa propriétaire, est complètement désemparée.
Que faire ? Ne supportant pas l’option s’offrant à elle, le crématorium, et profitant de son récent licenciement, elle décide très vite de créer un cimetière animalier. Le premier du département.
« L’idée m’est venue par amour pour mon chien, car j’ai trouvée ça frustrant de ne pas avoir le choix quand je me suis retrouvée avec elle dans les bras chez le vétérinaire. Je souhaite aider les gens. Qu’ils sachent qu’il existe un endroit où leurs fidèles compagnons peuvent reposer tranquillement ».
Désormais, chiens, chats, perroquets et autres animaux domestiques pourront donc aussi avoir leur propre sépulture. Et l’endroit retenu par la jeune femme, situé route d’Arbussac, a bien des atouts pour plaire. Juger plutôt: très vaste, plus d’un hectare, le terrain est peuplé d’une forêt de chênes. «une ancienne truffière », susurre Martine.
Un projet qui plait.
Comment ça marche ? Après le décès de l’animal, les propriétaires ont le choix entre une incinération et dispersion des cendres au jardin du souvenir, l’alternative du columbarium, ou encore l’inhumation en pleine terre. Durée des concessions: de 1 à 10 ans. Pour les tarifs, compter 50 euros par an. S’agissant des cercueils, la fourchette de prix est large: de 17 euros pour ceux en carton à 400 euros pour ceux en chêne.
Entourée de bestioles depuis toujours, (chiens, chevaux, chèvres, moutons, souries, singe…) cette fana d’animaux entend vivre, en toute modestie, de cette activité. Même si elle est consciente que les prochains mois s’annoncent difficiles. Pour ce faire, elle n’hésite pas à ratisser large: vétérinaires, toiletteurs… Pour que son projet fonctionne, la trentenaire ne ménage pas ses efforts: « j’ai pris contact avec une dizaine de départements. Deux pensions canines dont une sur Périgueux, se sont déjà déplacées. Le projet plait. Déçus du système de crématorium, bon nombre de vétérinaires sont aussi sensibles à ma démarche ».
Silhouette fine, chevelure auburn, ce petit bout de femme a tout créé seule, de A à Z. « ça m’a pris beaucoup de temps car, quand tout a commencé, au mois d’aout dernier, le terrain était brut de chez brut. Il a fallu débroussailler, élaguer, clôturer… »
Dans le milieu agricole, l’initiative a plutôt été bien accueillie: « j’ai été assez étonnée de l’accueil. Personne ne m’a prise pour une farfelue ».
Reste à présent au bouche à oreille à faire son travail. Et aux mentalités à évoluer. Car pas question pour ce brin de femme de laisser tomber.
« Je continuerai coûte que coûte, par respect pour les gens et les
animaux ».
Virginie Sanchez - La dépêche du Midi - 12 février 2009
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